Etre en Montagne en Haute Montagne l'hiver et au printemps réclame une attention particulière, afin que votre course soit un moment de partage et de contemplation avec vos compagnons. Respectez les Bonnes pratiques ci-après :

1- Bien Choisir son point de départ

La montagne hivernale ne se pratique pas comme la montagne estivale, même en absence de neige.

  • Quelque soit la pratique, privilégiez une sortie en dessous de vos standards, que ce soit en difficulté comme en durée et l’altitude maximale atteinte
  • Les jours sont plus courts, anticipez leurs durées
  • Même sans neige, les pentes à l’ombre peuvent rester très froides et la présence de glace à proximité des cours d’eau ou résurgences n’est pas à sous-estimer. Évitez donc les pentes au nord notamment.
  • Quand il y a de la neige, le choix de votre sortie, en ski ou en raquette, se fera en fonction des risques d’avalanche annoncée ainsi que les degrés de pentes dans lesquelles vous évoluerez.
  • Informez vos proches de la course envisagée, prévenez-les en cas de changement d’objectif. Définissez  avec eux un horaire butoir pour l’information des services de secours.
  • Informez-vous auprès des professionnels locaux : Bureaux des guides, stations et écoles de ski, accompagnateur.

N’hésitez jamais à solliciter un professionnel qui saura vous conseiller et vous emmener dans des itinéraires fiables et tout aussi esthétiques.Il ne s'agit pas de se jeter sur un itinéraire sans avoir pensé aux moyens d'y parvenir en fonction des conditions du moment.

2 - Préparation de votre Course : Itinéraire - Equipements

  • Identifiez votre objectif sur une carte et cherchez le topo guide qui vous donnera les informations utiles à l’itinéraire envisagé ainsi que les horaires indicatifs. Les cartes IGN TOP25 sont une base. Il existe aujourd’hui des applications sur téléphone qui vous donneront votre position en temps réel, la déclivité en % des pentes…. Tout ça sur un fond de carte IGN TOP25. Il est fortement recommandé de s’en imprégner avant le départ.
  • Méfiez-vous des topos en ligne, pas toujours fiables. Privilégiez les livres écrits par des professionnels ou avec des professionnels.
  • Ayez toujours un moyen de communication chargée à 100 % au départ. Si la zone n’est pas couverte, la radio sera votre seul moyen de communiquer avec des secours.
  • Un fond de sac : Veste de pluie, doudoune, trousse de secours, couverture de survie, bougies, lampe frontale, sifflet, fusées éclairantes…
  • Quand il y a de la neige, un D.V.A. chargé, une sonde et une pelle. L’apprentissage des usages en amont est indispensable.
  • En cas de passage sur glacier, le matériel nécessaire à l’auto-sauvetage est fortement recommandé si ce n’est obligatoire….

 

3 - Pendant la Course 

  • Au départ, vérifiez que tout le monde dispose du matériel de sécurité élémentaire et en état de fonctionnement.
  • Sachez renoncer !
  • Soyez attentifs à la montagne autour de vous : Coulées au soleil, bruits suspects dans le manteau neigeux, difficultés à progresser, météo pas aussi belle que prévu… Ce sont autant d’éléments à prendre en compte dans la gestion de votre sortie. Partez du principe que dès que vous avez un doute, il faut l’échanger avec vos camarades de sortie. Quand il y a un doute, il n’y a plus de doute ! Le renoncement demeure la solution la plus fiable

4- En cas d’accident :

  • Le 112 sur votre téléphone est le numéro à retenir. Il permet d’appeler les secours même en absence du réseau de votre opérateur. Attention, quand il n’y a aucun réseau, l’appel au secours par téléphone est impossible.
  • D’autres solutions existent : Radio, balise GPS…. Renseignez-vous auprès des magasins spécialisés. Des cartes de couverture réseau existent sur internet, si vous n’avez qu’un téléphone, privilégiez une zone couverte.
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J’AI UN PROBLÈME, COMMENT PASSER UNE ALERTE FIABLE :

Les secours, pour être performants et rapides, ont besoin d’un certain nombre d’informations. Lorsque vous contactez le 112, où que vous soyez dans les alpes, vous aurez un opérateur qui se trouve loin de la montagne. Il a besoin que vous le lui disiez TRÈS rapidement pour qu’il transfère sans délai votre appel au secours en montagne. Ce dernier traitera alors votre demande. Il aura besoin d’un certain nombre d’éléments :

  • Que se passe-t-il ? Pas besoin de rentrer dans les détails, mais la demande de secours doit être évidente.
  • OÙ ÊTES VOUS ? C’est l’information essentielle. Sans cela, personne ne pourra venir rapidement. Soyez capable de fournir vos coordonnées GPS à l’opérateur. Une fois que l’information est passée, vous aurez un interrogatoire sur l’accident et la ou les pathologies ainsi que d’autres informations et consignes pour le secours à venir.

LES SECOURS ARRIVENT, QUE DOIS-JE FAIRE EN LES ATTENDANT :

Les délais varient d’un massif à l’autre et en fonction de l’activité en cours. Si l’opération n’est pas jugée prioritaire par le médecin régulateur, l’attente peut dépasser 30 à 45 minutes. Il est donc nécessaire de :

  • Protéger la victime du froid en la couvrant et en l’isolant du sol.
  • Ranger le matériel pour éviter qu’il ne s’envole lors de la venue de l’hélicoptère
  • Prévenir les secours en cas de changement d’état de la victime
  • Respecter les consignes données par le service compétent.

 

QU’EST CE QUE JE METS DANS MON SAC

  • Sac à dos de 35 litres environ
  • Boisson chaude, froide…
  • De quoi manger
  • Une veste à portée de main
  • Gants, bonnet, tour de cou…
  • Moyen de communication chargé
  • D.V.A. - Pelle – Sonde
  • Fond de sac : Trousse de secours comprenant le traitement en cours le cas échéant, couverture de survie, de quoi panser des plaies, de quoi stopper un saignement important (coussin hémostatique, garrot…), bande élasto, compresses…, veste de pluie, doudoune, tee-shirt de rechange, lampe frontale, sifflet
  • Matériel adapté à la course en cas d’alpinisme ou de rando sur glacier

La montagne n'est pas plus dangereuse que l'automobile si on sait s'en servir. Lorsqu'on part, même pour une petite sortie, en autonomie sans professionnel ou bénévole de club confirmé et diplômé, cela nécessite des compétences qui s'acquièrent, pas seulement au cours d'une formation mais également avec le temps et la pratique, en compagnie d'autres personnes plus aguerries que soi. L'expérience est souvent aussi importante que la formation. L'avantage de sortir avec un Guide de Haute Montagne ou avec un club affilié à la FFME ou la FFCAM est de pouvoir acquérir cette expérience auprès de professionnels ou d'un éducateur professionnel sportif confirmé ou bénévole qui transmettra ses connaissances dans un but d'autonomie future du pratiquant. A défaut, il est absolument indispensable de faire appel à un professionnel (c'est ainsi ce que font certains clubs) qui saura guider, accompagner et vous faire découvrir une pratique et un milieu. Pour cela, il suffit de vous adresser à n'importe quel bureau des guides, ESF de votre vallée qui sera vous informer et vous diriger.